Gil, Giga, Momo, Sam, Lina et Maxime, bien sûr, se retrouvèrent à l'intérieur de la magnifique pyramide de verre du Louvre. Gil et Giga s'inquiétaient pour leurs chapeaux. Ils y tenaient tellement qu'ils en pleuraient. Giga ne désirait même plus poursuivre le voleur; elle n'avait qu'une envie : rentrer chez elle !

Ils virent des tableaux. Ils étaient très vieux, et à force, ils étaient usés. Un tableau de Dürer était si vieux qu'il ressemblait à un visage de femme, plein de rides et d'impuretés. A certains endroits, la couche de peinture était si épaisse qu'on aurait pu s'y enfoncer comme dans du sable mouvant. Ils étaient émerveillés par la beauté du lieu. Aussi, après quelques instants de distraction, ils perdirent la trace d'Angel. Il s'était enfui, sans doute, dans une toile, mais laquelle ? Le voleur était-il allé vers l'aile Est, ou vers l'aile Nord ? Ils se mirent à chercher des indices. Ils ne trouvèrent qu'un gant par terre et un bouton. Comment Angel avait-il fait pour disparaître aussi vite?

- On a perdu sa trace, dit Gil à Giga. Sam et Lina couraient à toute vitesse de salle en salle. Ils faisaient trembler le Louvre. Un paysage de Jean-Baptiste Camille Corot, Le Pont de Mantes, tomba sur Giga. Dans un tourbillon infernal, elle fut aspirée.

Au même moment, Gil remarqua un tableau de Le Nain représentant une pauvre famille de paysans, assis autour d'une table, en train de discuter.

- Mais que fait ce chapeau sur la tête du personnage de gauche ?

- C'est le chapeau d'Angel. Il est sûrement là-dedans, dit Lina.

- Comment aurait-il fait pour entrer ? dit Sam.

- C'est simple, répondit Gil. Notre voleur a utilisé les pouvoirs magiques de nos deux chapeaux pour entrer dans ce tableau !

Il commença de décrocher la toile mais l'alarme se déclencha. Dans un vacarme sans nom, Gil se sentit aspiré dans un grand tunnel.

Maxime essaya d'attraper le pantalon de son maître. Lina, elle, tenait le poignet de son ami qui s'accrochait au mat d'un radeau qui filait sur la mer d'un étrange tableau de 1819 peint par Théodore Géricault, "Le radeau de la Méduse". Lina eut juste le temps de voir les jambes de Sam disparaître. Une fumée rouge éclata et l'enveloppa.

Maxime se mit à aboyer violemment. Momo le gardien lui dit de se taire, mais rien n'y fit. Le chien aboyait de plus belle en reniflant les pattes d'un drôle de chien du département Egypte ancienne du Louvre. Le gardien, très affolé, s'évanouit près d'une toile de dinosaures.

Sur la piste

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