Une Histoire
collective à suivre sur la toile
Il y avait beaucoup de
vent, ce jour-là... Ça volait dans tous les
sens.
Le ciel au-dessus de la ville de Kiaféquoi était parsemé de gros nuages. C'était un peu avant Noël, un jeudi soir. Il faisait très froid, les gens étaient tous engoncés dans leurs vêtements chauds. Les rues s'illuminaient de guirlandes et les magasins, éclairés par des pères Noël électriques, étaient déjà fermés. Tout le monde rentrait chez soi avec de gros paquets-cadeaux pour préparer le réveillon. Avec leur grande écharpe, des enfants jouaient, pendant que leurs parents cuisinaient ou dressaient la table pour le dîner. Les toits et les arbres étaient tout blanc, le ciel gris et noir. Une tempête de neige approchait.
La météo avait annoncé un vent violent pouvant parcourir jusqu'à cent kilomètres à l'heure ! Dehors, c'était épouvantable ! Orange, jaune, ou marron, les feuilles mortes volaient dans les rues. Une poubelle du trottoir s'était renversée et les vieux papiers qui étaient tassés à l'intérieur s'étaient envolés. Une poussière grise et des ordures de toutes sortes tourbillonnaient dans tous les sens. La poussière faisait mal aux yeux. Les oiseaux avaient plus de mal à voler que les tuiles des maisons. On vit même, emporté par le vent, un chat atterrir sur le toit d'une maison. Un homme qui faisait son jogging s'arrêta pour regarder les feuilles mortes tomber des arbres. Il semblait très jeune et observa une escadrille de papiers gras passer devant ses yeux. Près de la Poste, le facteur était en train de ranger sa bicyclette. Alors qu'il fermait la porte du bureau, il vit une lettre s'envoler d'un sac de courrier. En sautant en l'air, il la saisit au vol. Il l'ouvrit et devint livide. C'était une lettre anonyme !
Pendant ce temps-là, un jeune homme regardait par la fenêtre de son appartement les clowns qui jonglaient pour attirer le public dans un peit cirque sur la place.
Alexandra partait travailler à l'heure où Nadia rentrait de la boulangerie familliale.
Maxou rentrait de son cours de théâtre.
Julian marchait seul dans la ville.
Dans une rue déserte où personne n'était jamais allé, un homme mystérieux tourna au coin d'un immeuble..