De loin, le paysage était merveilleux et Johnny chantait. Hélas, de près, on se demandait où on était. Les robots vivaient dans des huttes faites de toits de chaume et de murs en bois. Il entendit des grands bruits de pas qui faisaient " broum ! broum ! " Celui qui faisait ce bruit était le tonnerre . Sa chanson changea de refrain...
Dans les maisons , les esclaves préparaient à manger. Les rues étaient noirâtres, en béton ou en goudron. Il y avait des senteurs de rouille. Le vent soufflait en tempête et cassait les arbres en Lego. Des oiseaux étaient écrasés par terre et les fleurs étaient rares. Des enfants jouaient dans les flaques d'eau , dans les cours avec de l'herbe en Lego verte. La ville était horrible, laide avec des maisons affreuses. Ils arrivèrent devant la base des robots que gardaient des oiseaux de métal. La base était en fer, remplie de tuyaux sales et tordus. Elle aussi était pleine de pièges mortels.
- Mais qu'est ce que c'est que cela, demanda Johnny ?
- Je ne sais pas, répondit Saïd.
- Cet endroit ne m'inspire rien de bon, dit Johnny.
A ce moment-là, ils virent arriver une sorte de boîte de conserve montée sur des roulettes.
- Bonjour, je m'appelle Biff-Biff. Puis-je vous servir de guide ?
Johnny
demanda . - Nous
pouvons le visiter ce laboratoire ? Ca doit être
secret ? " - Pas
pour vous. Vous pourrez y entrer quand vous le voudrez. Tout
est permis pour vous, sourit Biff-Biff.
Saïd expliqua à Johnny qu'il fallait se méfier de tous les robots, car ils pouvaient changer leur ferraille mais ils ne pouvaient pas changer de mentalité.
- Si tu as un problème, lui chuchota-t-il à l'oreille, je te ferai entendre tout ce qui est nécessaire dans ta grosse tête de fantôme."
Ils entrèrent dans le bâtiment où l'on entendait des bruits d'outils et des paroles d'esclaves. Johnny se méfiait. Tout à coup, Biff-Biff s'arrêta net. Une trappe s'ouvrit sous leurs pieds. Ils atterrirent dans un tas de ferraille.
- Aïe ! cria Saïd.
Ils venaient de tomber dans une prison en Lego. Dans celle-ci, ils rencontrèrent un prisonnier qui leur demanda comment ils s'appelaient.
- Je m'appelle Johnny Web.
- Moi, c'est Saïd. Et vous ?
- Je ne sais plus, répondit l'homme. Pierre, Paul, Jacques... J'ai tout oublié, même mon nom. C'est à cause de Robotor . Il a inventé une machine à effacer les pensées. C'est ainsi qu'il règne sur le pays des robots. Bientôt, vous aussi, vous ne vous souviendrez plus de votre nom.
- Vous ne
sortirez jamais plus d'ici, grinça Biff Biff au-dessus de
leurs têtes. Cela vous apprendra à vous mêler de
ce qui ne vous regarde pas !
La serrure de la prison avait la forme d'un diamant.
- Il doit s'agir du diamant du roi Bonnetarte qui règne sur le pays de l'Est, dit Saïd. Si tu ne l'as pas, il faut absolument aller le chercher. Toi qui es un fantôme, tu pourras passer à travers la trappe et venir ensuite nous délivrer.