Jérémie regarda par le hublot et vit la mer Méditerranée, juste en dessous d'eux. Il se dit qu'ils arriveraient à Louxor en moins de temps qu'il ne le pensait. Le gamin jeta un coup d'¦il à son ami. Théo se sentait un peu mieux maintenant et il avait arrêté de vomir.

Plus tard Jérémie regarda le documentaire sur l'Égypte projeté dans l'appareil. Il pensa que cela pourrait les aider dans leurs recherches. Le film évoquait les temples et les pyramides, explorés et inexplorés. Tout à coup, Jérémie écarquilla les yeux : il en était sûr et certain, c'était l'image du temple apparu sur la boule de cristal ! Cette fameuse ruine où il avait vu son père en danger. Il réveilla Théophile qui dormait profondément.

- Mais qui a t -il ?

- Regarde le temple, sur l'écran ! c'est celui qu'on a vu dans la boule de cristal !

- Oh oui ! Mais tais-toi, écoutons les explications.

Ils apprirent que cet ancien temple était inexploré. Puis l'image disparut et le reportage parla ensuite des dieux égyptiens. Jérémie déçu, se fit réconforter par Théophile. Il ne leur restait plus qu'à trouver l'hôtel où Jean-Pierre était descendu.

L'hôtesse annonça enfin :

- Nous arrivons en Egypte, et amorçons notre descente sur la piste. Veuillez attacher votre ceinture et éteindre vos cigarettes. Jérémie continuait cependant de songer à Célestine qui avait dû l'attendre au cimetière. Il se remémorait aussi la vision de son père aux prises avec plein de squelettes.

- À quoi rêves-tu ? Lui demanda Théophile, remis sur pied après avoir su qu'il pourrait fouler à nouveau la terre ferme dans très peu de temps.

Jérémie marmonna des mots inaudibles.

- Tu me caches quelque chose ? Demanda le fils des trapézistes.

- Bon, et bien pour tout dire

- Mesdames, Messieurs, vous voici arrivés à Louxor, annonça l'hôtesse. La température est de 30 degrés.

Après un atterrissage sans problème, Jérémie et Théophile quittèrent l'aéroport de Louxor. La ville grouillait de monde et les deux garçons découvraient le Moyent Orient avec curiosité. Dans les rues étroites où se tenait un grand marché, Jérémie montrait une photographie de ses parents aux passants. Il s'arrêta devant l'étalage d'un commerçant.

- Avez-vous déjà vu cet homme ? Lui demanda Jérémie.

- Oui, je l'ai vu avec une autre personne entrer dans cet hôtel. mais je ne connais pas la femme. j'ai également vu ce touriste partir avec un guide, vers le désert, à gauche du Nil.

- Merci beaucoup

Les deux garçons décidèrent d'aller à l'hôtel pour demander une confirmation à l'accueil.

- Avez-vous cet homme comme client ?

- Oui, il est venu là, il y a environ trois jours, répondit la réceptionniste. Sa chambre est toujours réservée mais je ne sais pas quand il va revenir.

- C'est mon père ! Je suis à sa recherche. Pourrions-nous occuper sa chambre ?

- D'accord, jeune homme, mais avant, montrez-moi votre passeport.

Elle vérifia leurs identités, puis leur remit les clés. Arrivés dans la chambre, les deux nouveaux amis se mirent en quête d'objets éventuels laissés par le mari de Sarah. Ils cherchaient des indices qui pourraient les aider dans leurs recherches. Ils fouillèrent la chambre sans laisser le moindre recoin inexploré. Soudain, en ouvrant le tiroir d'une commode, Jérémie trouva la photocopie d'une carte indiquant l'emplacement du temple. Il s'écria :

- Regarde, ce plan nous mènera jusqu'à mes parents !

Cherchant de son côté dans les vêtements laissés sur une chaise par le père de Jérémie, Théophile découvrit une clé avec laquelle il réussit à ouvrir un coffre. Jean-Pierre y avait laissé plusieurs liaisses de livres égyptiennes.

- Super, et moi j'ai trouvé de l'argent !

Soudain Théophile s'arrêta de parler. Son coéquipier pleurait, un cadre à la main. Jérémie regardait une photo de lui, fier et heureux, entre sa mère et son père. Théophile essaya de le réconforter puis ils décidèrent de partir au plus vite, la carte en main et l'argent en poche.

- Cela risque d'être long à pied, pour marcher dans le désert !

- Si on y allait en chameau ?

Ils cherchèrent un guide disponible et lui louèrent des chameaux. L'homme parlait bien le Français et il les prévint qu'une forte tempête de sable se préparait. Cela risquait de les gêner dans leur recherche. Mais rien en ne pouvait les arrêter !

 

Résumé

Je reviens au début de l'histoire

 D'accord, pas d'accord !

Cliquer sur l'image pour retourner au site d'Alain Bellet

LES ATELIERS D'ÉCRITURE Pratiques sociales