Deux yeux rouges aveuglés de brillants, cachés sous une capuche noire, observaient le marchand de bonbons et l'inconnue. Le fantôme chantonnait comme le train :
Il y a un trésor...
un trésor caché ...
mais il faut suivre ....
mes indications...
à la lettre pour le trouver...
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- N'aie pas peur, dit le fantôme, je suis ton camarade de classe. J'étais à côté de toi, en grammaire. Rappelle-toi cette vieille époque ! Le fantôme et Coraline se regardaient dans les yeux. - Quand j'étais petit, continua le fantôme, mes parents étaient riches, et ils avaient caché leur argent dans leur maison. Mais un jour, un train en passant, déclencha un tremblement de terre. La ville a été détruite, mais l'argent est toujours quelque part !
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- Sinon, quoi ?
- Sinon, je déterre ton corps et je lui donne des coups de pelle !
- Il y a plein de pièges partout, et j'ai peur.
- Je n'ai jamais vu un fantôme avoir peur de mourir ! Les revenants sont déjà morts, n'est-ce pas ?
- Oui, mais lorsque tu trouveras mon trésor, alors, je disparaîtrai à jamais. Et j'aurais bien voulu me promener un peu avant de mourir, tu comprends ?
Le fantôme demanda alors à Coraline, et au marchand de bonbons, de le guider. Il les avertit aussi qu'ils devraient d'abord traverser une fosse de cubes en mousse où l'on risque d'être englouti à chaque pas, franchir une rivière de douze mètres de large sur une planche de surf, traverser une arène surveillée par trois taureaux, aller chercher une épée sans se faire piétiner par un troll, couper une corde très épaisse avec cette épée.
Le marchand de bonbons qui les avait rejoint tous les deux répliqua :
- Dis donc, ça ne va pas être de la tarte !
- Vous pensiez peut-être que ce serait facile.
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