Sur la route du chantier maudit, les amis du fantôme étaient prêts pour le délivrer...

La camionnette rouge roulait tranquillement. Avant de partir de la ville, en se cachant des autres nettoyeurs, Ouaskabo avait réussi à cacher un message sous le siège. Le fantôme l'avait trouvé et lu en se cachant, avec joie. " N'aie pas peur ! Nous avons placé un système sous le camion. C'est une pointe en acier spécial qui est reliée au démarreur. Dès que le chauffeur mettra le contact, elle percera le réservoir. Quand le camion sera arrêté, nous te délivrerons... Courage ! "

 

Dans le camion qui avançait vers le chantier, le fantôme était malheureux. Dans sa tête, il se répétait : "Je vais mourir !" Plus tard, il suppliait Dieu : "Mon Dieu, laissez-moi m'en sortir, je ne ferais plus de mauvaises blagues !" Il se sentait moins lourd, le produit des nettoyeurs faisait moins d'effet. Notre fantôme délirait presque. "Ma tête n'est pas lourde, je pourrais presque la passer à travers la tôle du camion et je leur ferais un signe, comme ça, ils viendraient me délivrer et je leur dirais qu'il y a deux nettoyeurs assis à côté de moi, mais je n'aurais que quelques secondes... "

Au bout de quinze minutes, il n'y avait plus d'essence dans le réservoir et le camion s'arrêta en cahotant. Soudain, le conducteur freina net car une grosse chaîne était tendue au milieu de la route. En plus, de grands clous semés par Vendémière quelques minutes avant crevèrent les quatre pneus du camion ! Furieux, le nettoyeur assis à côté du chauffeur descendit de la cabine en criant. À ce moment précis, Jimmy, Coraline et Vendemière sortirent du bois qui longeait la route. Coraline donna le signal en criant de toutes ses forces et tout le monde partit à l'attaque sauf Georges qui était allé chercher Tyson dans le pré de Monsieur Black pour transporter le fantôme devenu bien trop lourd pour se déplacer seul...

Le fantôme regardait par un petit trou percé dans la tôle et il aperçut ses amis, armés jusqu'aux dents ! " C'est Jimmy et Coraline ! Avec des amis à eux... " Ils avaient des mitraillettes à chewing- gum, un hydrocanon, un lance-toile d'araignée...

Ils attaquèrent le premier nettoyeur qui venait vers eux et l'assommèrent avec des branches d'arbre. Jimmy fit signe au conducteur de se garer sur le côté. Mais le chauffeur craignait le pire. Il attrapa son téléphone portable pour appeler des renforts. Puis, armé d'un fusil, il descendit du camion. Alors, Jimmy utilisa sa mitraillette à toile d'araignée puis souffla dans une sarbacane pour envoyer une fléchette qui paralysa le méchant chauffeur ! Ensuite, le jeune homme l'attacha contre un vieux grillage au bord de la route.

Avec la mitraillette à gomme, Coraline colla les roues du camion sur le sol. Avec l'hydrocanon, Jimmy perça un trou dans le véhicule. De son côté, Vendemière attrapa un énorme bâton bien plus lourd qu'elle pour ouvrir la porte arrière du camion. Coraline la rejoignit et, toutes les deux en même temps, les deux filles cassèrent la portière et jetèrent de grosses sangsues au visage des nettoyeurs ! Ils étaient aveuglés. Puis, très vite, elles les assommèrent.

Sauvé, le petit fantôme se précipita à l'extérieur en sautillant pendant que Coraline immobilisait un autre nettoyeur avec le lance-toile d'araignée. Jimmy, Coraline et Vendemière partirent en courant sur la route...

Quand Georges et Tyson arrivèrent enfin, le beau cheval sauta par dessus les buissons et fonça sur l'un des gardes encore valide. Au même moment, Coraline prit le fantôme par le bras et courut le plus vite possible à la rencontre de Georges et de Tyson. Sur le talus, un garde aidait un autre à se relever. Heureuse d'avoir gagné, Coraline regarda derrière elle et se cogna contre Ouaskabo qui était resté extérieur à la bagarre. Georges attrapa enfin le pauvre fantôme qui avait du mal à courir et l'installa derrière lui sur la croupe de Tyson.

Quand les gardes virent leur prisonnier s'échapper et partir au galop sur le dos de Tyson avec le vieux poète, ils pénétrèrent dans la forêt pour essayer de rattraper le fantôme mais ils tombèrent brutalement dans un trou assez profond que le marchand de bonbons avait creusé la veille. D'autres gardes couraient bien vite pour les rattraper mais Ouaskabo mit son pied à travers leur chemin et ils tombèrent dans une cage, installée par Georges le matin même !

L'homme qui les avait trahis les enferma à double tour. Nos cinq amis s'éloignèrent tranquillement, pendant que les deux gardes étaient faits prisonniers à leur tour...

Ouaskabo était silencieux et calme. Mais avant de partir, il dit aux prisonniers : " Méfiez-vous d'eux à l'avenir, ils sont rusés, ces jeunes, non ? "

Nos amis venaient de délivrer le fantôme et ils partaient maintenant rechercher le trésor.

Au lieu de libérer ses deux anciens amis, Ouaskabo prit un gros bâton et les assomma violemment pour qu'ils ne se souviennent de rien. Il courut alors pour rejoindre les autres, comme si de rien n'était.

Le trésor l'intéressait davantage que le métier de nettoyeur... Quant à ses hommes, ils allaient sans doute s'occuper de chasser des fantômes plus tranquilles, ailleurs...

Tous nos amis se dirigeaient maintenant vers le petit laboratoire qu'ils avaient installés à la vieille gare.

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