Vendémière marchait sur le pont de pierre au-dessus de l'eau du canal. L'eau douce, calme et transparente comme une vitre, tranquille, passait sous le pont. L'onde était très claire. Au fond de l'eau, on aurait dit des pépites d'or et des cailloux en ivoire. Tout autour, la végétation s'étalait, des iris, du jonc, de la mousse aux reflets changeants. Des libellules aux ailes moirées voletaient au-dessus de l'étendue calme. Au fond de l'eau bleutée brillaient des fragments de granit et des cailloux aux multiples couleurs.
Quelques canards barbotaient. Il y avait aussi des poissons de toutes sortes, des petits, des gros, des dorés et même des jaunes. Une barque bleue et blanche glissait. Un homme et son chien y étaient couchés sous une couverture. Aux alentours, une belle forêt était remplie d'oiseaux. L'eau reflétait la belle lumière étincelante du soleil.
Plus loin, le canal était agité par le vent. Il était sombre et sale. Des feuilles mortes volaient. L'eau était verte à cause de l'usine qui rejetait des déchets toxiques. Des poissons agonisaient, malgré les produits antipollution. L'eau faisait beaucoup de bruit en coulant et continuait son chemin jusqu'au pont du chemin de fer où un jeune homme s'était arrêté. De gros cailloux noirs et quelques touffes d'herbes se trouvaient de chaque côté de la voie à moitié rouillée.
sur la voie du chemin de fer. Ce chemin de fer était aussi destiné à de vieux trains à vapeur, transportant du charbon pour l'usine.