Bonjour ! fit le détective, quel mauvais temps vous amène ?

- Pour un mauvais temps , c'en est un ! Monsieur, il faut retrouver mon chapeau !

Gil n'en croyait pas ses oreilles. Lui aussi, ce matin, ne retrouvait plus le sien. L'affaire l'intéressait.

- Calmez-vous, Madame, et racontez-moi votre problème .

- Mademoiselle, s'il vous plaît . Mademoiselle Giga.

Et Giga raconta son histoire.

Le détective lui demanda pourquoi elle n'avait pas fermé sa porte, s'il lui arrivait souvent de porter secours à des inconnus. Les questions se bousculaient sans qu'elle puisse y répondre. Elle ne savait que répéter "mon chapeau ! mon chapeau !"

- Pourquoi tenez-vous autant à ce chapeau ?

Sans son chapeau, expliqua-t-elle, sans son chapeau pour faire des farces, elle n'avait plus envie de rire, de s'amuser. Elle allait s'ennuyer à mourir C'était son seul ami que son chapeau. Il était tout petit, tout mince, mais il représentait beaucoup. Il portait bonheur. Il lui semblait que, si elle ne le retrouvait pas, sa vie deviendrait un enfer.

- C'est étrange, fit Gil pensif. Moi , on m'a volé mon chapeau hier. Je n'arrête pas de recevoir des appels téléphoniques de personnes qui ne retrouvent plus leur chapeau.Tout le monde veut porter plainte. Je vais vous aider.

Gil s'installa devant un étrange appareil.

- Grâce à mon ordinateur intellectuel, nous allons retrouver nos chapeaux !

Pendant une bonne heure, ils naviguèrent sur Internet à la recherche d'un gang de voleurs qui s'était fait repérer dans un mystérieux entrepôt. Ils ne découvrirent qu'un vieux banquier immensément riche, habitant dans un somptueux château entouré d'un parc de 10 hectares, et qui adorait les chapeaux. Beaux ou moches, cela lui était bien égal.

Tout à coup l'ordinateur commença à se détraquer, cracha, gronda et aspira brutalement Gil et Giga. Ils se retrouvèrent entraînés dans un tourbillon de couleurs

- Arrêtez cette machine, cria Giga.

Sur la piste

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