En reculant jusqu 'au fond de la cellule, Jean-Pierre essayait de réconforter Sarah en la serrant fort dans ses bras. Soudain, il vit une sorte d'armée qui arrivait dans le couloir devant eux. Les guerriers semblaient très nombreux, tenant des lances et des boucliers d'or. Le feu des torches se reflétait sur les armures, éclairant les visages d'une lueur rouge. Leurs yeux ressemblaient à de la braise et leurs visages paraissaient sévères à cause de leurs sourcils froncés. Ils avaient la peau mate. Leurs cheveux étaient cachés par des casques de couleur rouge sang. Leurs corps étaient grands et musclés. Ils se tenaient droits en avançant vers Sarah et Jean-Pierre, terrifiés. Il en sortait de partout. L'armée qui était apparue avançait en marchant très lentement. Les guerriers s'arrêtèrent devant le vieux savant. Maintenant, il riait aux éclats puis il se mit à parler dans une langue inconnue :
- Voici une nouvelle ère qui commence. Nous allons changer la Terre !
-Que dit ce vieux fou ? Demanda le chirurgien à sa femme.
-Je ne sais pas, mais ça me dit quelque chose, lui répondit Sarah.
- Je n'en reviens pas, tu es diplômée en langues mortes et tu ne connais pas celle-là ?
Pendant que Jean-Pierre et Sarah discutaient, le professeur Jalourb continuait :
- Mais avant de changer la terre il faut la détruire pour mieux reconstruire. En avant mes guerriers, n'ayez aucune pitié.
- Cette langue est de l'Elfique ancien, cria Sarah.
-Pour moi c'est du brouhaha ! rétorqua Jean-Pierre.
- Ce brouhaha, comme tu dis, signifie :« Voici une nouvelle ère qui commence, Nous allons changer la Terre, mais avant il faut la détruire pour mieux reconstruire. En avant mes guerriers n'ayez aucune pitié ! » Acheva Sarah.
- Et en plus, ça rime ! soupira Jean-Pierre.
-Je t'en prie, ce n'est pas le moment de plaisanter, l'heure est grave, nous sommes les premiers sur sa liste. Essayons de sortir d'ici en gardant notre calme.
- C'est plus facile à dire qu'à faire. Résumons la situation : il y a une armée de squelettes guerriers qui avance droit sur nous. nous sommes dans une cage qui pèse une tonne et une espèce de savant détraqué fait des rimes idiotes sur la fin du monde !
- Cesse de paniquer et reste Zen, supplia Sarah.
-Je suis Zen. C'est ça, zen ! Le chien ! Il va nous aider. Appelle avec moi, Sachem !
-Sachem !
-Sachem !
Au bout d'un moment, ils n'avaient plus de souffle, mais un aboiement se fit entendre de loin. Les squelettes s'arrêtèrent et le professeur Jalourb cessa brusquement de parler. Quelqu'un allait les sauver, Sarah en était certaine !