Le chemin fut en effet long et difficile, et les deux hommes durent échanger leur Jeep, au bout d'un jour, contre des chameaux, car ils n'avaient plus de carburant. Le soleil était implacable, la chaleur insoutenable, et leurs réserves en eau étaient limitées. Enfin, au bout de six longues journées de marche à travers le désert en direction du sud, les deux hommes virent enfin apparaître le temple, imposant, comme sorti du sable.
Le père de Jérémie décida de pénétrer dans le temple, et son guide préféra l'attendre dehors. Les Egyptiens se méfiaient toujours des temples des pharaons, surtout ceux qui étaient encore restés inexplorés et sur lesquels planait encore un mystère. De plus, le guide avait entendu vaguement parler de ce temple et des archéologues français disparus.
Jean-Pierre avança, une lampe torche à la main, dans le long couloir qui s'enfonçait dans le temple. Tout à coup, il entendit un aboiement assez faible, mais qui se précisait au fur et à mesure qu'il progressait dans le couloir. Il continua son chemin et aperçut un jeune chien couché près d'une colonne, dans une petite salle. Il n'était pas très grand, de couleur sable, avec des yeux noirs, des oreilles assez longues et une petite queue. Jean-Pierre le regarda et, sans comprendre ce que ce chien faisait là, ni comment il y était arrivé, il le détacha et le prit dans ses bras pour tenter de le rassurer.
Petit à petit, l'animal prit confiance et commença à vouloir jouer. Jean-Pierre décida de lui trouver un nom. Il l'appela Sachem. Il était fier de sa trouvaille et imaginait déjà la joie de son fils lorsqu'il allait lui annoncer la nouvelle. Soudain, il lui vint une idée ! Ce chien pourrait lui être d'une grande utilité pour retrouver Sarah.