Le lendemain, Georges se réveilla le premier.Ouaskabo n'était plus là, ainsi que le fantôme : ils avaient tous deux disparu. Une lettre était étalée sur la table de la cuisine :

Tu nous as trahis

Tu n'es plus notre ami

Car tu es parti

Avec tes nouveaux amis

Tu es un vaurien

Nous ne te devons rien

Tu n'auras plus d'amis

Tu nous as menti

Si tu reviens un jour parmi nous

Tu n'auras pas un sou

Tu n'es plus des nôtres

Reste avec les autres

Elle était signée « Les Nettoyeurs » Au dos, Ouaskabo avait griffonné quelques mots :

« Je suis parti avec le fantôme, ne nous cherchez surtout pas ; je vais trouver le trésor ».

Ouaskabo. »

Georges vit des traces de farine. Intrigué, il les suivit et trouva l'ancien nettoyeur non loin de la petite maison. Il avait saupoudré le fantôme de farine et le menaçait avec du vinaigre (car les spectres n'aiment pas ça)

- Si tu ne me dis pas où est caché le trésor, je tuerai tous tes amis !

Avec le poids de la farine, le fantôme ne pouvait pas s'échapper.

Georges approcha tout doucement, marcha sur la pointe des pieds, et dit un poème d'une voix douce :

Es-tu vraiment notre ami ?

N'es-tu là que pour notre trésor ?

Et partiras-tu avec tout notre or ?

Pourquoi viens-tu avec nous ?

Pour voler des bijoux ?

Ou pour faire la fête avec nous ?

Pourquoi as-tu quitté les tiens ?

Ne nous caches-tu rien.

Vas-Tu nous trahir ?

Et un jour partir ?

Retourneras-Tu avec eux

En nous laissant malheureux ?

Nous nous posons toutes ces questions.

Qui aura raison ?

Alors Ouaskabo dit la vérité :

- J'avais pour mission de m'infiltrer dans votre groupe, pour les nettoyeurs, dans le but de veiller sur le fantôme et trouver le trésor. Je ne regrette pas d'être parti. Je m'ennuyais chez les nettoyeurs. Je n'avais qu'une idée : C'était de m'évader. Avec eux je n'étais pas bien. Ils étaient tous des moins que rien. Je les détestais. Je ne les ai jamais aimés

- Et maintenant, demanda Georges ?

- Aujourd'hui je suis heureux. Je veux être votre copain. Georges, tes poèmes sont magnifiques, Coraline est belle comme une reine. De Jimmy, j'aime les arlequins et j'en voudrais toujours plein. Grand-mère est notre docteur, notre protecteur qui fait notre bonheur. Vendémière avec ses tresses ressemble à une princesse. Tous ensemble nous sommes bien. Avec vous, un royaume je reconstruirai. Et parmi vous, toujours, je resterai. N'ayez peur de rien !

Le fantôme, ému par ces paroles, révéla l'emplacement du trésor sans rancune. Il annonça qu'il fallait aller dans la ville, et que seuls ceux qui avaient un coeur pur seraient capables d'y entrer. Ouaskabo, maintenant, pourrait les accompagner.

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