Le matin
très tôt à l'aube, Ouaskabo arriva avec ses deux gardes pour emmener le
fantôme faire ses tests et travailler sur le chantier
expérimental. Les nettoyeurs entrèrent dans le couloir
des cellules. En arrivant devant la porte, Ouaskabo prit un trousseau
de clés et chercha la bonne. Il en choisit une, lourde et
épaisse, et ouvrit la porte de la cellule du fantôme. Il
était en train de dormir. Soudain, le pauvre fantôme
entendit leurs pas et se réveilla brusquement. Les deux gardes
étaient vêtus de pantalons sales et de vestes
trouées. Leurs visages étaient pâles, leurs yeux
rouges rappelaient le sang. Leur nez était crochu et leur
bouche complètement déformée. Ils
bousculèrent méchamment le prisonnier qui commencait
à trembler.
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Le petit
fantôme regarda par la fenêtre et remarqua le
ciel rosé et orangé. Dehors, les oiseaux
sifflaient, les coqs chantaient, les chiens aboyaient et les
chats miaulaient en se faufilant dans les maisons en ruines
qui entouraient la vieille prison.
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Soudain, Ouaskabo qui
venait d'entrer dans la cellule, dit :
- Allez, debout, on n'a
pas le temps de discuter. Finie, la sieste ! Lève-toi ! tu vas
aller faire tes tests ! Des sauts en longueur, des sauts en hauteur,
des passerelles à traverser, des tables à
débarrasser très vite, des cordes pour monter dessus en
équilibre.
Le
fantôme se plaignait. Décidément, il ne voulait
pas bouger ! Les nettoyeurs étaient méchants et
soudain, ils le saisirent violemment et le tirèrent vers la
porte. Inquiet de voir deux grands gardes devant lui, le
fantôme se dit, profondément dans sa tête :
" C'est l'heure de faire
mes tests, mais je n'ai pas envie d'aller dehors. Mes amis disent qu'ils vont me sauver, mais comment
ça va se passer ? "
Il avait l'air
terrifié et tremblait de peur. Il dit encore aux nettoyeurs
:
- Je ne peux
pas faire des tests, ni travailler sur le chantier, j'ai trop mal
à la tête je
souffre,
moi.
- Tu vas voir,
c'est super, les tests ! Porter un poids de 20 kg, faire un lancer de
poids, balayer une maison de 500 mètres carrés, faire
du vélo de 10 h 30 à 16 h 30 et courir de 3 h 30
à 7 h 50.
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Alors,
les deux gardes attrapèrent chacun un bras du
fantôme. Ouaskabo marchait devant, les deux autres
hommes étaient derrière, avec leur
prisonnier.
Dans le couloir,
le fantôme se plaignit de plus en plus et dit qu'il
était fatigué. Entre plusieurs immeubles
écroulés, le chemin défoncé
était raide avec des bosses partout. Enfin ils
arrivèrent dans un vieux garage où les
nettoyeurs avaient garé leurs voitures.
Ils avaient
prévu de se rendre au chantier de la
forêt en
camionnette !
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