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Il portait des habits tout arrachés, pas de chaussures et des chaussettes trouées aux pieds. Son pantalon était déchiré, ses gants noir mal lavés. Il avait la bouche fine et crispée et des petits cheveux mélangés dans tous les sens sous un chapeau qui allait de travers. Il avait l'air pauvre. Il attendait devant la porte. Il n'avait pas l'air méchant. Il semblait perdu. Il demanda poliment s'il pouvait entrer se réchauffer un peu.
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- Hébergez-moi ! s'il vous plaît!
Il pleurait à genoux en disant à mi-voix :
- Pitié, snif, hébergez-moi ! J'ai faim et j'ai froid.
Lincée n'avait pas peur car il s'adressait à elle en murmurant, en lui parlant doucement, gentiment. Elle était désolée de la pauvreté de cet homme. Elle le fit entrer
- Venez avec moi, je vais vous donner à manger, à boire ; et ensuite, je vous donnerai des habits.
- Elle lui proposa de s'asseoir près du feu et lui donna un grand bol de soupe qu'elle avait elle-même préparé. Il but le bol de soupe, se lava et s'habilla. Il était heureux et dit soudain à Lincée :
- Vous m'avez sauvé, je vous dois la vie!
- Vous ne me devez rien. Je ne fais que ce qui aurait dû être fait depuis le début. Et tu peux m'appeler Lincée.
Ils se regardèrent droit dans les yeux. Puis, brusquement, l'étrange individu sortit des feuilles noires de sa poche. Lincée était étonnée. Pour écrire, c'était sûrement très difficile !
- Demande - moi ce que tu veux, dit l'homme, je le ferai !
- Tu dois dormir pour l'instant ! Tu es très fatigué.
Une heure après, on frappa de nouveau à la porte. Lincée ouvrit doucement.