C'était un soir de Noël. La nuit tombait. Le ciel bleu, orange et rose, très beau, comme un océan, devint gris comme la pierre, puis noir comme du charbon. Des cercles d'étoiles brillaient autour de la lune gris blanc. Elles brillaient tellement fort qu'elles éclairaient le village sans lampadaires !..

C'était un petit village que les gens de la ville nommaient le "Village Perdu" car personne ne sortait jamais de chez lui, sauf le jour de la fête de la Saint Clin-Clin qui se déroulait tous les 8 juin.

On était en hiver. Il faisait froid comme dans un congélateur. Le sol était recouvert de poudre blanche. Il y avait beaucoup de neige. On avait l'impression d'être enveloppé de coton blanc. Toutes les maisons de la rue Napoléon et de la rue Dingdouille étaient allumées. Tout était calme, très calme.

On n'entendait que des battements d'ailes au-dessus de la montagne de verre, comme le chant d'une harpe, cette musique si douce et mélodieuse jouée par les anges. C'était la nuit la plus douce qu'on ait jamais vue.

Vers minuit, de légers flocons de neige se mirent à tomber doucement, doucement, tout doucement. Le vent se leva. De gros nuages noirs cachèrent la lune. La tempête commença à souffler dehors.

Dans sa maison, Lincée dormait tranquillement

accueil

Piste