Juste après l'épisode de la gifle, Céline et son ami se préparaient dans les vestiaires. Lorsqu'ils furent prêts, ils allèrent répéter sur la scène.

Maxou frappe à la porte.

- Bonjour, je suis bien chez la femme du colonel ?

- Oui, qui êtes-vous ? répondit Simone.

- Je suis Jean, un ami de votre mari.

- Entrez, je vous en prie ! Asseyez vous. Voulez-vous une tasse de café ?

- Non merci, je suis venu pour vous annoncer une triste nouvelle. Il y a tout juste vingt-quatre heures, votre mari est décédé d'une balle dans le foie, toutes mes condoléances, Madame.

La femme du colonel reste quelques instants sans bouger. Ensuite elle se mit à pleurer.

- Vous n'êtes pas le meilleur ami du colonel ! Et vous êtes qu'un sale menteur ! Je parie que vous n'étiez pas avec mon mari, le colonel Augustus. Vous voulez profiter de moi ! Allez, du ballet, dehors, sale menteur !

- Non madame, c'est vrai ! Il m'a laissé une lettre pour vous...

Jean montre la lettre du Colonel à la veuve.

Au moment où elle devait faire semblant de pleurer, Céline versa de vraies larmes. elle pensait que Maxou ne l'aimait plus à cause de la gifle. Elle cria

Non ! pas mon Maxou ! Au lieu de "Non ! pas mon mari !

Elle venait de se trahir. Céline pleurait. Elle pleurait parce qu'elle était sensible et s'imaginait à la place du personnage. Elle pleurait car c'était une bonne comédienne. Elle pleurait aussi parce que cette situation l'amenait à penser à la lettre qu'elle avait écrite à Maxou.

Maxou la consola sans comprendre, en jouant son personnage.